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Expo Fashion Forward: Un voyage à travers le temps

La douceur du printemps nous pousse à sortir de nos tanières. Avec Elisabeth, nous en avons profité pour aller voir la dernière exposition du musée des Arts Décoratifs : Fashion Forward.

Préparez-vous à un magnifique voyage dans le temps : l’expo est belle, fraîche et intéressante. Foncez-y vite. (On vous conseille l’heure du déjeuner pour éviter de faire trop longtemps la queue).

 

@Musée des Arts décoratifs

 

L’exposition nous refait découvrir trois siècles de mode, grâce à une frise chronologique, faite de tissus et de décors.

De la robe de l’impératrice Joséphine à celle de Mireille Darc dans “Le Grand Blond avec une Chaussure Noire” en passant par le fameux smoking d’Yves Saint-Laurent, Fashion Forward vous plonge dans un tourbillon de mode.

Artistiquement dirigée par Christopher Wheeldon, étoile du New York City Ballet, l’exposition dégage une empreinte sensuelle et poétique, redonnant vie à ces oeuvres insignes, faisant de chaque étape de l’exposition un monde en soi et une expérience sensible.

Nous avons trouvé le contenu tellement intéressant que j’ai décidé de vous en faire un résumé bien détaillé.

 

De Versailles à l’Empire

On entre dans le vif de l’exposition avec le début du 18e, autrement dit le siècle des Lumières. Ici les mannequins portes d’imposantes tenues, pleines de superpositions. Plus il y a de volume, mieux c’est : les robes à panier sont longues avec des plis dans le dos à la Watteau.

Les couleurs sont plutôt claires, dans des tons doux et sobres. Of course la perruque est le it-accessoire du moment et Marie-Antoinette est la femme à suivre de l’époque.

@Robe de Cour vers 1778

Robe de Cour vers 1778

 

Robe à la Française

 

Robe de bal

 

Nous passons de pièces en pièces, éblouies par chaque scénographie.

Dès la fin du règne de Louis XVI, le goût de l’antique commence à influencer la mode.

On reste bouche bée devant ces robes longues et amples, à taille haute.

L’impératrice Joséphine en véritable Anna Wintour de l’époque va alors imposer son style : robe à taille haute, manches courtes et manteau amovible à la taille pour tout le monde. Fashion dictat !

 

 

Tenue de jour sous l’Empire

 

Robe de Cour 1815-1825

 

Le romantisme

 

On change de salle pour découvrir d’autres mannequins, dans un décor plus bucolique.

Les tendances ont changé : la robe est en forme de cloche, ornée de volants ou bourrelets.

La taille revient à sa place initiale grâce au corset ; c’est l’avènement de la taille de guêpe. Pour être tendance, il faut porter la crinoline-cage à cerceaux métalliques.

 

Robe à transformation fin du XIXème siècle

Charles Frédérick Worth, premier grand couturier spectacle, a alors l’idée révolutionnaire de présenter ses modèles portés sur de jolies femmes : le défilé de mode est né.

Figurines de mode représentant la mode de 1910 à 1917

Peu à peu la silhouette redevient longiligne, grâce à Paul Poiret. Couturier phare de l’époque, il a la réputation d’avoir “libéré la femme du corset“. Merci Monsieur !

Babani - Peignoir Kimono 1905 -1910

Babani – Peignoir Kimono 1905 -1910

 

 

Les années 20

Nous arrivons ensuite dans une salle plus vaste avec une vingtaine de mannequins disposés en diagonale. Bye bye les volumes et aux oubliettes le corset. La jupe se raccourcit pour passer au-dessus des chevilles, puis des genoux. Les bas de soie de couleur chair font leur entrée.

Autre grande arrivée : le soutien-gorge. Le pantalon fait désormais partie de la garde-robe de la femme (merci Marlène Dietrich et Katharine Hepburn). Les accessoires sont de plus en plus tendance : chapeaux, turbans, semelles compensées, sacs en bandoulière… Tout est pensé pour être adapté à la vie active. On contemple plusieurs robes signées Gabrielle Chanel, la fameuse Coco.

Robe du Soir – Madeleine Vionnet

 

 

Attention aux yeux, nous arrivons sous la grande verrière du musée : la pièce est immaculée de blanc, entourée d’un rideau de fil de la même couleur, avec plusieurs fenêtres de toit qui viennent éblouir la salle.

 

@Musée Arts Décoratifs

Les mannequins sont disposés sur des marches d’escaliers en colimaçon. On admire encore une fois le travail de Christopher Wheeldon à travers une mise en scène gracieuse. Chaque posture, silhouette, attitude des mannequins reflètent l’évolution sociale de son époque.

 

 

L’après-guerre

Tout de suite, on aperçoit que les couleurs sont plus vives. L’élégance féminine se caractérise par l’avènement de la robe cocktail.

De la mini-jupe d’André Courrèges à la maxi-jupe de Jane Birkin, la mode s’affole et connaît Cialis Online – The Main Characteristics and Advantages of Cialis. toutes les longueurs. Le pantalon est aussi ultra-tendance, surtout le “pattes d’eph” qui connaît un succès sans précédent.

L’arrivée des premiers congés-payés instaure une nouvelle tendance : le sportswear.

Givenchy et Cardin

Givenchy et Cardin

 

Les années 80-90

La jeunesse issue du “Baby-boom” impose son style, ses goûts et son mode de vie. Sous le signe de l’excès, les créateurs et les stylistes surenchérissent dans le clinquant, comme par exemple Vivienne Westwood, dite “l’enfant terrible de la mode“.

Dix ans après, influencés par les créateurs japonais, des coupes minimalistes viendront assagir les dressings.

Hussein Chalayan, Louis Vuitton

Hussein Chalayan, Louis Vuitton

De nos jours

On longe les escaliers en colimaçon pour en découvrir de nouvelles silhouettes. Les grands groupes de luxe se consolident alors que les maisons de couture ou de prêt-à-porter doivent désormais souligner leur singularité et leurs codes identitaires. On aperçoit des tenues de grands noms, comme Maison Margiela, juste à côté de celles de prêt-à-porter, comme H&M Conscious.  Les codes se bousculent. Jeux de matières, coupes fortes et déstructurées : bienvenue dans le XXI ème siècle.

 

Alors, à votre avis, quelles surprises nous préparent les prochaines décennies ?

 

A très bientôt,

 

Lucile

 

 

Galliano et Valentino

Galliano et Valentino

 

Lucile
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