Au show-room, notre porte est toujours ouverte pour discuter de projets professionnels, d’aventures humaines, d’envies de changements…

C’est autour d’un thé avec la pétillante Ileen du blog « Les enfants à Paris » que nous avons entendu parlé pour la première fois de la jeune et fraiche Emily Kornya.

 

 

La vie étant bien faite, nous l’avons croisée quelques mois plus tard lors d’un salon pour les professionnels de mode enfantine, Pittibimbo, à Florence (dont je vous ai parlé ici).

 

Elisabeth et moi avons tout de suite été séduites par sa fraîcheur et son enthousiasme.

Nous venons d’organiser ensemble un très joli shooting d’ambiance.

J’en ai donc profité pour l’interviewer.

 

@Emily en shooting

 

Emily, peux-tu nous raconter ton parcours ? D’ou te vient ce joli accent ?

 

« Je suis originaire de Toronto au Canada où j’ai grandi au milieu de deux frères. J’ai toujours été un peu hyper active, voulant toujours tout voir et tout faire.

J’ai baigné très jeune dans l’art grâce à ma mère, une peintre très talentueuse et créative.

 

J’ai ensuite étudié la littérature russe et anglaise à l’université de Toronto.

En quatrième année, j’ai eu la chance de partir en échange à Sciences Po, à Paris.

Cela a été une expérience extraordinaire pour moi et qui a vraiment fait décoller ma « carrière » en photographie car il faut le reconnaître mes créateurs préférés, et finalement le cœur de la mode, se trouve aujourd’hui en Europe.

 

 

 

Et la photographie ? Quel a été le déclic ?

 

Aussi loin que je puisse me souvenir (comme je suis si vieille, cela fait beaucoup J ) , j’ai toujours aimé l’ART sous toutes ses formes.

J’ai pris très jeune l’habitude d’essayer d’imaginer l’histoire des pièces que je voyais : je n’ai jamais dessiné une maison seule mais j’y ajoutais les voisins, la famille, les animaux.

Je pense que c’est vraiment ainsi que l’on peut définir mon style photographique : j’aime raconter des histoires, montrer les gens tels qu’ils sont.

 

Adolescente, je me suis découverte une véritable passion pour la mode. J’ai écumé tout le web, découvrant une multitude de designers (je le reconnais le Canada est un peu en retard sur la mode). Ce sont les photographies utilisées pour leurs campagnes de pub qui ont fini par me fasciner. Toutes ces histoires racontés sur ces pages de papier glacé : un véritable coup de foudre!

 

 

Après un stage d’été passé en Europe à apprendre la photographie, j’ai fini par me lancer.

Comme j’ai toujours adoré les enfants, j’ai décidé de me spécialiser dans une niche, la mode enfantine. Et voilà où j’en suis aujourd’hui !

 

 

Et où puises-tu ton inspiration ? Quels sont tes modèles ?

 

Ma photographe favorite est sans conteste May Ellen Mark. Je trouve son travail fascinant. Je vous conseille d’aller découvrir son travail : ses photographies sont comme des reportages, des témoignages de ce qu’est notre société. Elle a aussi la spécificité d’avoir shooté ses modèles tout au long de leur vie. On les voit grandir, s’écrouler ou se relever… Je pourrais en parler des heures…

 

Plus proche de vous, il y a aussi le très inspirant Robert Doisneau. Son travail est plein de trésors. Il avait vraiment un œil extraordinaire.

 

@ Mary Ellen Mark

 

Concernant tes propres expériences de photographie, peux-tu nous parler d’un shooting particulièrement marquant ?

 

C’est une question piège parce que réellement je n’ai eu que des expériences fantastiques.

J’ai pu shooté dans des endroits fantastiques : Paris, Biarritz, Munich, en Bavière, Vienne, dans la campagne autrichienne, Florence, Rome… Mes moments préférés restent quand les enfants sont tristes qu’un shooting se termine. J’aime quand ils s’amusent et prennent autant de plaisir que moi. Cela se ressent sur mes photos.

Cette alchimie est incroyable et je ne suis pas prête de me lasser.

 

Dans le futur tu as des projets ? Un rêve en particulier ?

 

J’ai un été qui s’annonce bien rempli avec des shootings prévus à Londres, Paris et en Italie pour Pittibimbo et bien d’autres encore en discussion (je garde les doigts bien croisés).

 

Mon rêve… j’en ai beaucoup mais si il fallait choisir j’espère bien un jour faire un shooting pour Vogue Bambini. »

 

Nous remercions mille fois Emily pour sa gentillesse et sa fraicheur. Elle est la preuve que quand on travaille avec passion, tout est possible. Alors accrochez-vous à vos rêves !

 

Je vous laisse admirer les photographies qu’elle a faite pour nous il y a quelques semaines.

 

A très bientôt

 

Lucile